Retour aux sources.

Cette partie de peche a commence comme aucune n’avait
commence ces deux dernieres annees (date a
laquelle j’ai attaque le chantier de ma maison). Hier soir,
j’ai chate un long moment avec Milou puis j’ai fait des
mouches en prevision de la peche d’aujourd’hui.

J’ai
aussi passe une sale nuit entre les soucis de la vie moderne
et ces satanes ombres qui m’ont hante une bonne partie
de la nuit (et puis aussi il y a eu l’orage et les filles qui ont
cauchemarde…).

Des wadders trempés avant de rentrer dedans

Bon, ce matin, les choses se
présentent bien, il a plus cette nuit, il fait plus frais, il
pleuviote et ils annoncent des averses. Le temps ideal quoi.
Sauf que j’ai oublie mon wadder dans la benne et il nage dans
20 cm d’eau :-((( Je passe acheter des hameçons, prend le
temps de flaner dans le rayon fly tying. Achete deux trois bricoles
dont je n’aurais pas besoin mais je les aurai.

Puis arrive
à Argentat, je passe à l’echelle à
poisson de la Souvigne. Il y a Bernard qui regarde ce magnifique
spectacles des truites remontant leurs sources pour
perpétuer leur especes. Dos bien bruns, elles se
pressent dans l’ecume sous la digue et faisant parfois
de vaines tentatives pour la franchir. Elles finiront bien par
trouver l’entree de la passe. Je tente de prendre deux ou
trois photos mais elles sont rapides les bougresses.

Une truite (si si) qui remonte du la Souvigne.

Direction
le NK d’Argentat. Il est 11h30, qques mouches dérivent. Il
pleut, le temps parfait. J’appelle Fabrice qui est venu de la region
bordelaise avec qques membres de leur club mouche. Ils sont a
la piscine et ils arrivent. Le temps de se dire bonjour, les premiers
ronds apparaissent. Mord de fin après de trop longues semaines
à bosser, je tente mon premier poisson. Deux passages et il
monte. Mais la tête dans mes soucis, je ferre comme une truffe
hyper à la bourre et je le retourne.
Je ne m’en veux même
pas. J’en attaque un autre, il ne monte pas. Pas grave, je ne
bataille pas. J’ai compris qu’aujourd’hui n’était pas un jour
comme les autres mais un jour comme avant. Le jour du retour au
sources.

Non, les prises n’ont pas d’importance. Je suis dans
un lieu que j’adore, pratiquant ma passion, avec des gens que
j’apprecie. Aujourd’hui ça me suffit.

On se
paiera même le luxe d’aller casser la croute au plus fort de
l’eclosion (mais bon, c’est un bien grand mot). En fait, il
n’y a pas de reelle eclosion. Et c’est l’autre fait
notable de la journee : une carence dramatique en insectes. Deux
hypothèses pour expliquer ça :

– la crue de septembre lors de la vidange de Bort les a lessive

– il est encore trop tot et tout va se jouer comme l’an
dernier entre le 11 et le 20 novembre.

Du coup, les ombres montent une fois tous les quart d’heure. Comme
ils sont super eduques et qu’ils n’ont pas le nez en
l’air tout le temps, ils sont chauds.

On casse donc une super
croute en parlant peche alors que c’est le meilleur moment de
la journee pour pecher. Je suis bien, j’ai retrouve
ce plaisir simple ou aller a la peche n’est qu’un
pretexte pour passer une bonne journee. Fini la course a la rentabilite, a la comptabilite des
prises, au chrono pour rentrer à la maison.

Aujourd’hui,
je vis. On deguste un bout de saussiflard sous le pont
d’Argentat en discutant de la Green river avant d’attaquer le salade
de pomme de terre au thon et le Kougloff de Daniel. On se rememore
avec Damien nos parties de peche fabuleuses sur la Neste a
sa belle époque, on parle d’amis en communs, qques ombres
gobent, on s’en fout.

Lorsqu’on retourne a la peche vers 14h30, il n’y a
quasiment plus de gobages. Je passe en noyee. Je peche
mecaniquement admirant plus la nature qu’attendant la touche
qui se produira de toute façon. Puis je peche un peu à
l’enclume. Ca marche mais moins bien que l’autre jour. Puis je
repasse en noyee. Ca marche encore. Toujours sur la meme
mouche. Cette petite sauteuse que j’ai du monte il y a 7 ou 8
ans. Un vieux modèle dont j’épuise le stock.

Il est 17 heures. Je reviens a la voiture. Les
bordelais sont la. On retaille un bout de bavette. Je passe au
pont de Monceau. En d’autres temps, j’aurai saute dans l’eau
pour attaquer les deux ou trois ronds qui se produisent. Mais non, je
vais aller boire un pot chez Maryse puis j’irai voir si les truites
remontent a la Souvigne et je discuterai avec Jean et
Jean-Marie en regardant les truites remonter vers les sources. C’est
aussi ça la vie.

Fred

PS : un grand merci a Fabrice, Damien, Michel, Daniel est
les autres pour le casse croute et la belle journée qu’on a
passe ensemble.

5 commentaires.

  1. Salut Fabrice,
    je pense qu’ils se calent sur une éclosion de mouches qui se produit à un endroit donné à un moment précis.
    ils connaissent leur rivière mieux que nous et ils savent y trouver leur nourriture au bon moment.
    Content que vous vous soyez amusés.

  2. Salut fred,
    On vient juste de rentrer sur bordeaux .Si la journée passée ensemble sur le NK vendredi fut moyennne , il n’en a pas été de même le samedi et ce dimanche à Vaurs . Damien y a fait un Ombre d’une bonne livre ce midi en noyée dans le courant . Hier j’ai eu jusqu’à six ou sept poissons qui « marsouinnaient » devant moi, mais un peu trop loin pour bien les piquer . On les a vu monter depuis le bas du lisse en aval et stationner dans le courant pendant 20 bonnes minutes .Et ils ont remis ça aujourdh’ui de la même façon à la même heure . A ce sujet, as tu une explication sur ce comportement ? Une montée rapide et frénétique de tous un banc de poissons, deux jours de suite au même endroit au même instant de la journée ??? A bientôt.
    Fabrice

  3. Le temps viendra où tu pourras revoir ces ombres gober Simon. Tout vient à point qui sait attendre.

  4. Salut Fred,
    Ton récit est vraiment cool…ça fait vraiment trop longtemps eu j’ai pas vu la dordogne…elle me manque cette coquine…je me rappelles qu’Ã l’époque je ne ratais pour rien au monde le coup du midi…arrfff! voir un ombre gober au milieu de cette vallée magique!!!!!!!!!!! que de bonheur en quelques images…
    Profites en maudit chanceux!
    Simon

  5. merci pour ce beau récit…le temps de la lecture j’avais l’impression d’être au bord de l’eau

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