Pendant que l’on peigne méticuleusement
les gravières en noyée, on a le temps de réfléchir
à toutes sottes de choses. Et pas plus tard qu’hier, je me
suis pris à imaginer le ruisseau idéal.
Pour moi, c’est une ruisseau avec une
bonne pente et des courants qui font un bruit d’eau. 7 à 8 m
de large me semble une bonne dimension. Progressant au milieu du lit,
on peut facilement atteindre des deux berges.
C’est un ruisseau organique. Avec de la
vie partout, des insectes qui peuplent les branches des berges, un
fond jaune et de l’eau qui traîne des feuilles. Pas comme ces
ruisseaux caillouteux aux eaux cristallines et froides : ceux que
j’appelle minéraux.
Ensuite, ce ruisseau coule dans un
petit village avec une cloche qui sonne, des gens qui s’affairent,
des chiens qui jappent, de la vie là aussi. Et si une odeur de
fumier ou de feu de bois arrive jusqu’à mes narines, cela n’en
rend les choses qui plus agréable. Cela doit être lié
à mes racines rurales.
C’est aussi un ruisseau avec des
truites sauvages qui peuvent être n’importe où. Sur une
bordure dans 5 cm d’eau, dans un trou profond, dans un friselis
rapide. Les postes y sont bien marqués mais tellement nombreux
qu’on peut passer des heures pour prospecter 50 m.
Des poissons capables de se jeter sur
un streamer plus gros que leur bouche et capables de refuser votre
plus belle nymphe en tungstène simplement parce qu’elle
ressemble à une enclume. Des truites qui gobent une sèche
même s’il n’y a pas d’insectes sur l’eau simplement parce
qu’elles doivent manger pour survivre. Des poissons qui recrachent
vos nymphes plus vite qu’ils les ont prises parce que leur survie en
dépend.
Un ruisseau où l’on peut
instantanément changer de technique sans compromettre ses
chances de succès. Tout simplement parce qu’une irrésistible
envie de pêcher au streamer vous attrape. Ca ne vous le fait
jamais?
Un ruisseau avec des branches qui
bouffent des mouches, des ronces qui percent les waders et de l’eau
qui mouille. Un ruisseau presque originel ou la relation avec les
poissons est directe et franche. Où toutes les théories
échafaudées devant l’étau ou sur internet sont
remises en question par les poissons. Où vos erreurs sont
sanctionnées au prix fort et où les truites ont la
couleur de l’or.
C’est clair que c’est loin d’etre un ruisseau..petite riviere oui mais ruisseaux n’importe quoi!!!
FLY ONLY,
pour moi ceci est une riviére et non un ruisseau!
Je comprends mieux l’incompréhension de certains quand je promène ma mouche dans des endroits où même les « tocqueurs » n’osent pas s’aventurer.
Continue de nous faire part de tes rêves, c’est bien agréable. Merci!
Fred, ton ruisseau, il me plait beaucoup !! :o)
Pas de soucis Nico, je mitraille comme d’hab.
J’en ai déjà deux classées dans la catégorie calendar… héhé!
On devine les premieres feuilles.
Fais nous des photos en avril, avec le vert tendre du début du printemps 🙂
Enfin des gens qui savent écrire et sans fautes d’orthographe SVP
Continuez ….
C’est vraiment un beau ruisseau je rajouterais les parties de gorge ou l’eau coule entre les rochers recouverts d’une épaisse mousse.
Il me semble bien reconnaitre celui qui est en photo au dessus. il est fabuleux
Malheureusement à tous les rêves correspond un cauchemard, imagez ce ruisseau en été, un filet d’eau y coule a cause d’un débit réservé ultra bridé des poissons qui s’asphixient, des limons qui s’entassent…
Un jour peut etre les choses seront meilleures pour lui.