Cèpes : ode à la beauté.

Chercher les cèpes, une quête similaire à celle qui gouverne le pêcheur à la mouche. La recherche de l’esthétisme, des formes parfaites et la rencontre avec des êtres vivants moins sophistiqués que les animaux ou les végétaux mais capable d’engendrer une passion similaire sont les raisons qui me guide vers les bois à chaque pousse.

Cèpes

Chercher les champignons est une activité relativement comparable à la pêche. Pendant qu’on cherche les champignons, on ne pense pas à autre chose. L’évasion totale en pensant aux places à aller voir, à la vigueur de la pousse ou à la couleur du chapeau de la prochaine trouvaille.

Cèpes

Dans le bois où je les cherche cohabitent plusieurs espèces de cèpes. Pour simplifier, on va dire qu’il y a les marrons : Boletus edulis ou cèpe de Bordeaux et les têtes de nègres : Boletus aureus.

Cèpes

Même si la découverte d’un noir est très valorisante en raison de la difficulté à les voir, la trouvaille d’un beau marron est tout aussi exitante.

Cèpes

Et que dire lorsqu’on trouve un nid…

Cèpes

Les chapeaux resssemblent à du velour, les queues sont réticulées comme une dentelle des plus fines.

Cèpes

Cèpes

Le dessous des chapeaux est blanc lorsque le champignon est jeune. Il devient jaune puis vert à maturité.

Cèpes

Cèpes

Les tubes s’ouvrent alors pour laisser échapper les spores.

Cèpes

Vers la fin, les bords du chapeau se relèvent comme pour saluer ce monde une dernière fois avant l’ultime étape qui nous attend tous : la liquéfaction.

Cèpes

La beauté qu’on peut voir dans les champignons est peut-être lié à des formes phaliques.

Cèpes

Les limaces trouent les chapeaux, dessinant des formes abstraites et veloutées.

Cèpes

Cèpes

La beauté se prolonge jusqu’à la table.

Cèpes

Cèpes

Et le soir, lorsque je ferme les yeux pour dormir, je vois encore des champignons. Des cèpes parfaits dont je rêverai encore cette nuit.

Cèpes

Cèpes

Vivement demain que j’y retourne.

Fred

10 commentaires.

  1. superbe Fred .
    quelle année à champignon !
    oranges girolles tous sont présent , quelle plaisir pour les yeux et les babines.
    et ensuite une petite soirée chataigne cuite au feu de bois miam miam.

  2. Vraiment magnifiques ces photos. Je te recommande, comme tu as l’air passionné, la lecture du bouquin d’un copain. Patrick Rôdel, le livre du cèpe, ed confluences 2005. Que des photos inédites et un texte beau et rigoureux avec en prime une vraie éthique de la cueillette.

  3. C’est tres interressent le contraste entre le bleu du ciel et la couleure dorée des cèpes!
    De tres jolies photos.

  4. Magnifique reportage et par ailleurs j’apprend que nous serions donc nombreux à combiner ces 2 activités.
    Merci.
    Pour Gesmil (et les puristes)on peut même dire stipe à la place de pied; c’est encore plus précis.

  5. ca fait plaisir de les voir sous un autre angle et de prendre le temps de bien les regarder. le plus souvent ils sont posés dans le panier et on passe vite au suivant….
    bravo fred

  6. Hello,
    nous en avons goûté de fameux hier soir chez tes parents… nature et juste ce qu’il faut de sel… Merveilleux!
    du boulot et des bocaux en perspective! Bon courage!
    Flippant de se perdre dans les bois… Ton père nous racontait qu’une battue était organisée par les gendarmes hier en fin de journée pour retrouver une personne… Malheureusement l’alerte a été donnée plus de 3 heures aprés la disparition…
    … donc gaffe, quand même!
    à bientôt, Mous’

  7. Au fond à gauche, j’ai vu des girolles!Tu les as bien cachées celes-là !!
    Le dentelé du pied est particulièrement envoûtant ! C’est de l’architecture gothique !
    Merci pour ces quelques photos extra-ordinaire!

  8. Hello Fred !
    Ma-gni-fique !
    Juste une chose, les champignons n’ont pas de queue mais un pied 😉

  9. Belles photos en macro!
    T’as du bol d’y aller demain… sans parler du pied que ça va être à les manger!

Commentaires clos.